
Dans les tableaux d’Hawkins, on est d’abord capté par les aplats de couleurs raffinés, la puissance de la lumière. Dans sa volonté de structurer la toile, il opère une dialectique incessante entre les plans, la lumière et le dessin. Espace, fond, forme. Tout est lié et tout se tient. Tout simplement, parce qu’on y devine derrière une apparente banalité, l’essentiel. A force d’oublier, d’éliminer les détails superflus, le paysage s’épure et devient l’objet d’un travail rigoureux d’abstraction qui vise à une valorisation des volumes dans l’espace. Résultat : une savante géométrie de lignes s’organise de manière à créer un équilibre serein et coloré. Même l’apparition d’un petit personnage anonyme n’est qu’un prétexte figuratifs servant à structurer la composition du tableau. Hawkins aime que les choses soient à leur place. Ce lieu habité par l’absence où tous les éléments sont présents nous invite à aller plus loin qu’un simple coup d’œil vers une invitation au voyage. Celui qui les regarde se sent concerné par ce qu’elles disent, se disent silencieusement. Hawkins s’approprie les valeurs subtiles de la représentation du monde.