Dans sa série intitulée «Villégiatures» Mickaël Doucet présente des intérieurs de villas contemporaines vidées temporairement de ses habitants. Des objets laissés pour compte ici et là, quelque peu énigmatiques, acheminent le spectateur vers une histoire extraite de sa propre imagination. Les juxtapositions d’images actuelles et de représentations fictives incitent le spectateur à se retrancher dans l’entre deux. Le spectateur est ainsi plongé à mi-chemin entre le passé et le futur tant au niveau narration qu’au niveau pictural. L’harmonie picturale de chaque toile révèle à la fois des phases contemporaines avec ses objets design et des phases anciennes au travers de ses paysages influencés par les peintres flamands. Cette perception étrange accentuée par le travail de la perspective, du plein et du vide magnifié par ses piscines à contre-pied de David Hockney renforce le sentiment d’aliénation que le regardeur éprouve face à ses œuvres.