![Doucet Soustraction n°1, Orang Outang, [146 x 114], 2010](https://www.galeriecharron.fr/wp-content/uploads/2010/06/Soustraction-n°1-Orang-Outang-146-x-114-2010-scaled-420x280_c.jpg)
La série – peintures et dessins – intitulée «la dialectique de l’absurde» est un fragment. Une parcelle d’un monde en déliquescence, qui montre la fragilité de l’humanité, incapable de se prendre en main pour se sauver d’elle-même…Prisonnière des sangles qui l’arrachent à la vie, à l’équilibre du monde. Elle en est la principale actrice. Elle en est également, tout comme ces animaux en voie de disparition, la principale victime.
Cette nouvelle série de Mickaël Doucet ne montre pas seulement des animaux pour qui le temps est compté, elle interroge directement l’humain sur ses actions et son propre avenir….
» L’Homme a depuis toujours une responsabilité envers sa descendance et pourtant il existe une forme d’absurdité dans son comportement : en effet, il est le principal acteur (voire le seul) de la dévastation accélérée de la planète et il le sait ! De manière complètement absurde, il continue d’assouvir ses envies, en occultant consciemment, et sans doute pour des raisons économiques connues de tous, une réelle réflexion sur son impact présent et futur envers la biodiversité et la survie de son espèce.
L’Homme n’a pourtant pas d’autres choix que de réparer ses erreurs passées – et ce, le plus vite possible – et d’anticiper l’avenir, s’il veut que son espèce survive.
Auguste Rodin disait : « L’art, c’est la plus sublime mission de l’Homme puisque c’est l’exercice de la pensée qui cherche à comprendre le monde et à le faire comprendre. »
En ce sens, cette série intitulée » la dialectique de l’absurde » est avant toute chose la représentation picturale d’un constat : celui de la fragilité du monde.
Un constat sur l’impuissance de l’Homme à en disposer dignement, de manière réfléchie et visionnaire.
Et pourtant, c’est en préservant la biodiversité, en se responsabilisant sur le long terme, par des politiques adéquates de gestion de l’écologie, de l’environnement, de protection des espèces animales et végétales que l’Homme contribuera à assurer l’existence des générations actuelles et futures de l’espèce humaine.
Au travers de ses toiles,Mickaël Doucet souhaite ainsi, à sa juste mesure, sensibiliser « le regardeur » et rendre compte de ses préoccupations partagées non seulement en tant que citoyen, mais aussi et surtout en tant qu’être humain soucieux de l’équilibre du monde… Son choix en tant qu’artiste : travailler sur le thème des animaux en voie de disparition, par le caractère typiquement absurde de l’influence directe de l’homme sur leur extinction. C’est aussi ce qui l’a amené a nommer cette série « la dialectique de l’absurde » puisque derrière la représentation d’animaux ligotés se cache bien évidemment la main de l’Homme…