
» Lascaux » : Après le succès de l’exposition thématique Lascaux China 2018 à Wuhan et Hangzhou (Chine) au début de l’été 2018, la Galerie Charron a choisi de proposer en France la variation sur le même thème intitulé Lascaux Paris 2018. Elle présentera exclusivement une exposition d’huiles sur papiers sous forme de petits triptyques et de diptyques aux allures d’intérieurs de grottes contemporaines, comme l’a imaginé et conçu le peintre Mickaël Doucet…
Au moment où l’Humain a trouvé le moyen d’exprimer par le dessin ses sensations ou ses émotions, il a noirci les murs des cavernes et des grottes de son environnement … Nous connaissons tous les fabuleux témoignages de ces milliers d’années passées, empreintes des hommes préhistoriques laissées sur les murs des célèbres grottes de Lascaux, Altamira ou encore plus récemment la grotte de Chauvet en France. Cette envie impérieuse de communiquer, par des dessins sur des parois, restera peut-être à jamais baignée de mystère. La première apparition de l’Art se situe donc il y a entre 35 et 40.000 ans : l’Art pariétal. Il s’est développé depuis, à travers des dizaines de civilisations différentes : de l’empire Byzantin à l’Egypte ancienne, en passant par la Grèce antique et bien sûr la Chine. Autant de témoignages de la créativité humaine au fil des siècles, à travers des cultures et d’approches spirituelles différentes …Du charbon de fusains sur les murs ingrats des cavernes, aux hiéroglyphes tracés précisément sur les papyrus égyptiens, en passant par les célèbres encres de chine créées avec grâce sur le papier de riz, les moyens d’expressions sont devenus nombreux et complexes.
La série Lascaux Paris 2018 est un travail d’équilibre pictural ; elle s’articule autour du thème des vestiges picturaux des grottes préhistoriques, par la représentation au fusain et à la craie noire sur des murs blancs d’habitations très contemporaines de dessins d’animaux ; le peintre a voulu une version très graphique de ces animaux représentés qui rappellent bien évidemment les dessins des cavernes mais avec une touche plus asiatique.
Cette série Lascaux est d’ailleurs dans la continuité de la série précédente nommée Shao Huo où ces êtres de papier, tels des totems ou des sculptures étranges et cathartiques venaient hanter les feuillages extérieurs aux habitations rassurantes. On retrouve dans la nouvelle série les vestiges des plantes de la série précédentes, cette fois mis en scène avec grâce et une certaine idée de la beauté, de l’agencement, de l’harmonie avec les meubles chers à Mickaël Doucet, les tapis chamarrés aux motifs divers ou les chaises que l’on retrouve maintenant dans ses œuvres comme une réelle signature. Le tout est composé de manière à laisser circuler la vie dans l’œuvre, comme un souffle de l’esprit venant habiter le papier sur lequel la peinture vient marquer son empreinte.