
Pour sa 6ème participation à la foire allemande d’art moderne et contemporain « Art karlsruhe » qui reçoit chaque année plus de 50.000 visiteurs, la Galerie Charron parisienne et de culture franco-allemande avait décidé pour 2021, malgré les incertitudes liées à la pandémie, d’agrandir son volume d’expositions à 175m2 avec un plateau de 100m2 dédié à deux sculpteurs et un stand de 75m2 consacré à ses peintres et photographes contemporains avec un dénominateur commun : le thème complexe de l’identité. Et pour mettre en lumière le savoir-faire français, une place de choix à l’entrée de la foire avait été attribuée à une sculpture de 3m20 de haut intitulée « Colonne Henry’s », prouesse technique réalisée par Bruno Bossut en hommage au célèbre funambule français Henry’s (1931-2013).
L’identité, processus dynamique, qui se forge dès l’enfance et consiste à la fois en l’identité que l’individu se crée et en l’identité que les autres lui attribuent. Une exposition proposée au spectateur dans un aller-retour de correspondances et de différences, abordée dans un champs de recherches d’art plastique, produite et interprétée par la trajectoire personnelle de chaque artiste de la galerie Charron : « Miroir, oh miroir… » de Bruno Bossut, sculptures résolument déformées pour briser le miroir des apparences et jouer de son identité. Les installations filiformes d’Alexandre Bour aux jeux d’ombre et de lumière en terme d’impact de notre identité visuelle. Les objets qui nous entourent dessinés dans les tableaux de Mickael Doucet, reflets de nos attirances, de notre milieu, de notre culture. L’espécisme avec les « Eselchen » de Jules Andrieu qui confrontent l’identité humaine et le statut animal. Les photographies de Manfred Hamm ou les « Allégories » d’Irène Lussou, personnages historiques à taille humaine édifiés en guise de mémoire communautaire. La confusion des sens dans les toiles d’ Andréas Lau ou la transmission des valeurs familiales dépeintes par Beatriz Guzman Catena. L’expression de soi, de couches de mémoires par l’écriture et la poésie, un questionnement autour de signes mystérieux, de traits et de mots à travers les démarches de Cy Twombly, de Làszlò Lakner, Jan Voss, Max Neumann et de Georges Noël. Une quête d’identité en tant que valeurs conscientes ou non qui permettent de se construire, se-déconstruire ou se différencier des autres.
Pour des raisons de Covid, la foire art karlsruhe n’aura pas lieu en présentiel mais online du 20 au 23 mai 2021.
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