
« La pheinture est avant tout éphémère dans sa chair. Si l’image photographique en est le fixateur et la mémoire, la lumière la révèle et lui donne vie. Elle a sa propre identité, elle est à mi-chemin entre la peinture et la photo mais n’est ni l’une, ni l’autre et déteste au plus au point photoshop.
Si à ses débuts, seul l’inconnu guide ses pas, il lui arrive maintenant de s’attacher à une thématique. Exploration des matières, elles vivent et réagissent par elles-mêmes dans un paysage changeant à la seconde. Parce qu’elles ne sont pas faîtes pour se rencontrer ou tout simplement se trouver là, la réaction est surprenante, l’émotion s’invite sur la plaque de verre ou d’acier, endroit choisit pour sa transparence ou ses reflets, sa luminance ou ses rejets.
Sculpture liquide, objets détournés, alchimie de couleurs, de lumières et de matières, peinture sans peinture d’une seconde, j’en suis parfois le père et la guide, parfois spectateur médusé de la voir vivre et se mouvoir de façon orpheline. »